WINTER SPRING 23

Complexities can be found in simplicity, a refinement discovered in the savage grace of the raw and brut. For the Winter-Spring Alaïa collection, Pieter Mulier investigates and celebrates the inherent contradiction at the heart of the Maison Alaïa, a tension between control and release. And this collection is presented within walls that resonate simultaneously with the past, and a future - a mythical Parisian address, 15 Faubourg Saint-Honoré, an expansion of the Maison Alaïa to open in 2024.
 
And Alaïa is a house built on paradox. The simplicity of geometric forms yields intricacy: rectilinear cutting and reduced construction are used to create garments that move easily around the form, transforming with the gestures of every woman. Polka-dots are a leitmotif, echoed by embroideries of baroque pearls, like points of light tracing the topography of the figure. 
 
An innately Alaïa iconography is exalted, explored. Stretch-jersey pieces are honed to the essential, precisely reengineered to function as a second skin, leggings, draped skirts, coeur-croisé tops. Skin leads to leather: mouton, raw-edged, unlined, is used to craft outerwear and separates that combine sophistication with the spontaneous gesture of materiality, laid directly against the body. Again, enigmatic - in a trompe l’oeil play, crocodile is translated to a three-dimensional jacquard, chenille can pretend to be fur. 
 
A root in haute couture - alongside the rigorous of the tailleur, the freedom of flou, fabric moving freely around the body, two opposing principles fused in single garments. Material is draped and knotted, manipulated by seams and simple drawstrings to gather.
 
In a fashion typical of Alaïa, the insides of garments - their innate structure, demarcations of creation and process - become a new form of decoration. Challenging rules and restriction, the ‘wrong’ side of denim is used to provide contrast. A fretwork of leather, like a cage bound in metal, opens windows onto the woman beneath. Challenging rules and convention, the ‘wrong’ side of denim is used, in pieces that twist around the body.
 
Jewelry has a brutalism, laid under clothing or fused with their surface, metal bangles inlaid into the sleeves of tailoring, or integrated into footwear. Embellishments defy ideas of embroideries: pailettes are cut from leather, assembled to resemble exotic skins, while mirrored sequins resemble bijoux, affecting the rapport between fabric and body, changing dynamics.
 
The history of Alaïa - Maison, and Azzedine - spin a thread woven through garments and accessories. The essence, an essential Alaïa. These sit alongside overt homage - a 1991 heel developed for Azzedine Alaïa by Raymond Massaro, styled as a pair of female legs, provides direct inspiration for a new creation by Pieter Mulier for Maison Alaïa. Reinvented for today, it grounds every look in the heritage of Alaïa, a constant inspiration, one that is always alive.

Les complexités peuvent se trouver dans la simplicité, et le raffinement dans la grâce sauvage d’une nature brute. Pour la collection Hiver-Printemps Alaïa, Pieter Mulier explore et célèbre les contradictions au cœur de la Maison Alaïa, une tension constante entre le contrôle et la liberté. Cette collection est présentée dans un lieu évoquant à la fois le passé et un avenir : une adresse parisienne mythique, 15 rue du Faubourg Saint-Honoré, une extension de la Maison Alaïa qui ouvrira en 2024.
 
Et Alaïa est une Maison construite sur des paradoxes. La simplicité des formes géométriques apporte toute leur subtilité : les coupes rectilignes et les constructions épurées permettent de créer des vêtements qui bougent le long du corps, se transformant avec les mouvements de chaque femme. Comme un leitmotiv, les pois font écho aux broderies de perles baroques, telles des touches de lumière dessinant la topographie de la silhouette. 
 
L’iconographie propre à Alaïa est sublimée, explorée. Les pièces en jersey extensible sont ramenées à l'essentiel et minutieusement revisitées pour devenir une seconde peau, des leggings, des jupes drapées, des cache-cœurs. La peau mène au cuir : le mouton, brut, non doublé, est utilisé pour fabriquer des vêtements d'extérieur et des pièces séparées associant sophistication et spontanéité de la matérialité, posés à même la peau. Encore une fois énigmatique : dans un jeu de trompe-l'œil, le crocodile se transforme en un jacquard tridimensionnel, la chenille remplace la fourrure. 
 
Une tradition dans la haute couture : deux principes opposés se mêlent en un seul vêtement — la rigueur du tailleur, la liberté du flou — offrant aux tissus la liberté de se mouvoir autour du corps. Les tissus sont drapés et noués, travaillés avec des coutures et de simples cordons de serrage.
 
Dans le style iconique d'Alaïa, l'intérieur des vêtements - leur structure innée, démarcations nées du processus de création - devient une nouvelle forme d’ornement. Défiant les règles et la contrainte, le « mauvais » côté du denim est utilisé pour provoquer du contraste. Le cuir ajouré, telle une cage aux liens métalliques, ouvre des fenêtres sur la silhouette de la femme. Défiant les règles et la convention, le « mauvais » côté du denim est utilisé dans des pièces qui s’enroulent autour du corps.
 
Des bijoux brutalistes ont été posés sous les vêtements ou fusionnés avec leur surface. Et des bracelets en métal se sont incrustés dans les manches des tailleurs ou attachés aux chaussures. Les ornements défient les codes de la broderie : les paillettes découpées dans du cuir et assemblées imitent des peaux exotiques, tandis que les sequins miroirs ressemblent à des bijoux, troublant la relation entre le tissu et le corps.
 
L’histoire d’Alaïa – de la Maison, et d’Azzedine – se raconte à travers chaque vêtement et chaque accessoire. On y trouve l’essence même d’Alaïa. Et parfois un hommage manifeste : un talon dessiné en 1991 pour Azzedine Alaïa par Raymond Massaro, symbolisant une paire de jambes féminines, a directement inspiré une nouvelle création de Pieter Mulier. Réinventé, chaque look puise dans l'héritage d'Alaïa, une inspiration constante, toujours vivante.

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Credits

Film direction: Shayne Laverdiere, Ezra Petronio, Lana Petrusevych
Art direction: Petronio Associates
Production: Bureau Betak & Bureaufuture
Casting: Ashley Brokaw
Make-up artist: Pat Mcgrath
Hair artist: Duffy
Nail artist: Ama Quashie
Soundtrack: Gustave Rudman

Press Contacts

Pauline Agostini

Léo Capelani